Frédéric Rouge et l’École de Savièse
Le focus est un espace attenant à l’Espace d’exposition de la collection communale. Dynamique, il accueille annuellement une exposition temporaire faisant écho à l’accrochage permanent et mettant en valeur des sujets patrimoniaux liés à Savièse. L’exposition actuelle est consacrée aux artistes de l’école de Savièse.
1900,  Valais,  Vaud :  d’un  côté  une  colonie  d’artistes  au  cœur  des  Alpes  valaisannes,  installée principalement à Savièse ; de l’autre un artiste vaudois isolé, rentré de Paris, résidant entre Aigle et Ollon. Ernest Biéler (1863-1948), Marguerite Burnat-Provins (1872-1952), Henri Van Muyden (1860-1936), Edmond Bille (1878-1959), Marguerite Vallet-Gilliard (1888-1918), Raphy Dallèves (1878-1940), Paul Virchaux (1862-1930), Fritz Edouard Huguenin-Lassauguette (1842-1926), Otto Vautier (1863-1919), Germaine Boy (1885-1971) ou  celles et ceux que l’on nomme “les peintres de l’École de Savièse” d’un côté ; Frédéric Rouge (1867-1950) de l’autre. Deux cantons, une même époque, un même sujet artistique : la figure rurale.
Du  fermier  à  la  vendangeuse,  du  lutteur  au  chasseur,  au  chevrier  ou  à  la  fileuse,  Rouge  et  ses contemporain·e·s se  focalisent  sur  les  silhouettes  bucoliques.  Les  manières  de  représenter diffèrent :  si  l’Aiglon  produit  des  scènes  vaudoises  aux  lignes  romantiques  et  délicates,  les artistes expatrié·e·s en Valais accentuent les traits et tendent vers une peinture plus symboliste. Tous et toutes souhaitent reproduire fidèlement la réalité des habitant·e·s qu’ils dépeignent.  Réalité,  vraiment ?  L’idéalisation  est  notoire :  si  Rouge  suggère  de  façon  romanesque  les occupations de ses sujets vaudois, les acolytes de l’École de Savièse occultent la réalité industrielle du Valais à travers des œuvres se focalisant presque uniquement sur les figures rurales, érigées en archétypes nationaux.  
L’exposition propose de (re)découvrir les regards portés sur la ruralité par des artistes contemporain·e·s issu·e·s de cantons limitrophes, partageant de  mêmes  intérêts  iconographiques  et  exposant  ensemble  à  plusieurs  reprises.  
Jusqu’au 31 juillet 2022