
Coup d’œil sur le Palmarès du FIFOG
par Viviane Vuilleumier
Le Festival International du Film Oriental de Genève annonce son édition 2013, du 12 au 21 avril, avec des projections et manifestations à Genève, Versoix, Lausanne et en France voisine.
La cuvée 2013 continue à exposer les cinématographies les plus originales et les plus innovantes d’Orient et d’Occident, et ce à travers ses diverses sections. La programmation de cette 8e édition aura un brin d’humour et un zeste de musique.
Ainsi, sans vouloir éviter les problèmes que vit l’Orient - difficultés qui seront abordées par certains films et discussions - le FIFOG veut offrir quelques notes de joies et divertir les festivaliers. Ainsi, tout en étanchant la soif de connaissances de ceux-ci, le festival s’engage à répondre à leur besoin de défendre les causes les plus sérieuses comme les droits de l’homme, la démocratie en construction, les lendemains des révolutions ou le rôle du cinéma dans la pacification socio-politique.
Focus sur le Liban
Comme d’habitude, le FIFOG met en évidence le cinéma d’une région ou d’un pays. Cette année, le cap est mis sur la Liban. Le cinéma libanais des vingt dernières années a été dominé par la thématique de la guerre. Depuis quelques années de nouvelles tendances émergent. La guerre et ses séquelles sont reléguées au second plan au profit des préoccupations juvéniles. Le FIFOG va tenter de cerner cette évolution au travers de trois longs-métrages et plusieurs courts ancrés dans l’actualité libanaise. Ces films allient recherches esthétiques et traitement de thématiques de fond.
Compétitions internationales
Plusieurs films sont en lice dans 3 catégories : fictions longues, fictions courtes et documentaires. Trois jurys, composés de membres en provenance d’Orient et d’Occident, décerneront un FIFOG d’or et un FIFOG d’argent dans chaque compétition.
Dans la section Panorama les traditionnelles thématiques chères au festival seront abordées, à savoir « L’Orient dans tous ces états », « Voix et visions des Amériques », « Voix et visions de femmes » et « Regards croisés ».
Evénements parallèles
Une exposition artistique, un débat public autour du rôle des femmes dans les récentes révolutions et un colloque « La Violence, Mémoire et cinéma », auront lieu, respectivement, à la Maison des arts du Grütli et à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID).
PALMARÈS 2013
LONG-METRAGES :.
FIFOG D’OR : LE PROFESSEUR de Mahmoud BEN MAHMOUD
« Film politique très bien réalisé avec une belle histoire humaine. »

FIFOG D’ARGENT : UNE JOURNEE ET UNE NUIT de Nawfal BERRAOUI
« Film émouvant sur les femmes et beau regard sur la société. »
MENTION SPECIALE : ASHAM de Maggie M. MORGAN
« Soutien à cet excellent premier film réalisé sans budget. »
DOCUMENTAIRES :.
FIFOG D’OR : LE THÉ OU L’ELECTRICITÉ de Jérôme LE MAIRE.
« Pour sa haute qualité technique, sa dense valeur symbolique et l’attachement aux personnages que suscite ce magnifique conte populaire. »

FIFOG D’ARGENT : LES ROSES NOIRES de Hélène MILANO.
« Pour l’approche originale et subtile de l’identité à travers le langage et la complicité qu’elle a su créer avec ses protagonistes. »
MENTION SPECIALE : LA NUIT ELLES DANSENT de Isabelle LAVIGNE et Stéphane THIBAULT.
« Pour l’immersion réussie dans un univers nocturne aux enchevêtrements multiples, la qualité du montage et son traitement cinématographique. »
COURTS-METRAGES

FIFOG D’OR : POURQUOI MOI ? d’Amine CHIBOUB
« Pour sa qualité technique, son jeu d’acteurs et l’impact positif que peut avoir ce court-métrage sur le spectateur. »
FIFOG D’ARGENT : LES SOULIERS DE L’AÏD d’Anis LASSOUED.
« Pour la qualité du scénario, l’émotion suscitée par l’histoire et la volonté indestructible de l’enfant face à l’adversité. »
MENTION SPECIALE : SOUS LE DRAPEAU d’Esmaeel MONSEF.
« Pour le traitement subtil de la recherche du désir par des hommes isolés du monde féminin. »
Le FIFOG attribue trois MENTION DE SOUTIEN à trois films : au documentaire Tinghir à Jerusalem de Kamal Hachkar, et aux longs-métrages Tannoura Maxi de Joe Bou Eid et Unknown Land de Manuel De Coco, pour soutenir leur courage face aux attaques dont ils sont victimes. Ces distinctions relèvent avant tout la liberté artistique dont ils ont fait preuve.

Le PRIX SCOLAIRE du collège Seymaz de Genève et du collège El Fiddia d’Agadir a été attribué ex aequo aux courts-métrages Le Piano, de Lévon Minasian, pour « sa mise en scène sobre et efficace et son traitement humoristique de la valorisation de la technologie au détriment des arts », et à Pourquoi moi ?, de Amine Chiboub, pour « l’originalité et l’universalité de son histoire et sa réalisation. »