
En novembre, deux nouvelles créations captivantes...
par Firouz Elisabeth PILLET
théâtre des marionnettes de genève
Créations
Très intéressante affiche que celle du théâtre des Marionnettes en novembre, avec deux nouvelles créations qui captiveront petits et grands.
Rappelons que, jusqu’au 15 novembre, le TMG propose sa création, Ne m’appelez plus jamais petit lapin, de Grégoire Solotareff.

Ensuite, du 17 au 22 novembre, le deuxième spectacle de la saison destiné aux adultes et aux adolescents, Les enchaînés, sera l’occasion d’accueillir la création du Flash Théâtre, de Strasbourg, en coproduction avec La Passerelle, centre culturel de Rixheim - Le Palais des Arts de Vannes et le TJP Strasbourg - CDN d’Alsace. Flash marionnettes déchaîne ses géniales créatures pour prendre à parti notre aliénation à la télévision et s’en moquer, comme du vide qu’elle propose, à notre insu mais avec notre consentement. Ni manifeste, ni morale, le spectacle prend des allures de farce cruelle et ludique, qui nous montre ceux qui regardent et ceux qui sont regardés comme unis par quelque pacte faustien : quel que soit le côté de l’écran où l’on se trouve, la télévision n’avantage personne… Les « TVphiles » seront rassasiés : tout le programme y est présenté, du télé-achat aux séries genre Les Feux de l’Amour en passant par le téléjournal parodié. Un spectacle drôle et inventif, à méditer d’urgence en famille, pour juger de notre discernement face à ce lavage de cerveau généralisé et universalisé. Cette pièce résonne donc comme une invitation à briser nos chaînes télévisuelles et à abolir ce réflexe de Pavlov – appuyer sur ce petit bouton pernicieux, sésame à l’abrutissement – pour filer au TMG de toute urgence !

Dès le 28 novembre et jusqu’au 22 décembre, une nouvelle création du TMG, en collaboration avec la Cie Filenbulle, propose Le fil d’Ariane, théâtre d’ombres destiné aux jeunes enfants dès cinq ans ; ce spectacle relate, dans une mise en scène d’Olivier Perrier, les péripéties Ariane, l´équilibriste, qui, la nuit tombée, chavire sur son vélo dont le porte-bagages accueille une pile de vaisselle. Au détour d´une ruelle, elle croise la chatte Pellicule. Le félin appartient au clown Auguste, qui recherche désespérément son précieux bijou et une mystérieuse corde. Ensemble, ils révèlent le sens du provisoire, du fragile, du miraculeux. A l’instar du cirque, ce spectacle poétique et magique a des tonalités de bande dessinée. De fils de fer assemblés naissent de surprenants et mobiles acrobates. Si ce microcosme dévoile un petit théâtre poétique, il fait retentir aussi une musique : des pas sur le pavé, un vélo qui grince, des bribes de quotidien dont on oublie parfois la musicalité.
Firouz-Elisabeth Pillet