
Soirée enchanteresse à l’Opéra de Lyon.
La production de Robert Lepage, qui a fait les beaux soirs du festival d’Aix-en-Provence l’été dernier (voir chronique dans SM 225), est reprise à l’Opéra de Lyon.
Inauguré il y a un an à l’Opéra de Toronto, le spectacle est désormais bien rodé… et la magie opère toujours ! On ne se lasse pas des ombres chinoises imaginées par Philippe Beau, à la fois drôles et réalistes, qui illustrent les petites pièces en première partie.

Le dispositif scénique du Rossignol en deuxième partie, est identique à celui vu à Aix – piscine en lieu et place de la fosse d’orchestre, orchestre lui-même repoussé en fond de plateau, et choristes costumés qui agitent leurs marionnettes – mais les dimensions en sont beaucoup plus modestes. Le plateau plus petit de l’Opéra de Lyon donne en effet l’impression que quelques éléments de décor sont reproduits en modèle réduit, comme les deux podiums latéraux, ou la « piscine » qui prend ici une allure de « grande baignoire », comparée à la très large fosse du Grand Théâtre de Provence. Cette réserve – de petite taille ! – mise à part, la soirée est à nouveau enchanteresse, emmenée par la même équipe artistique que lors de la série aixoise.
L’orchestre de l’Opéra de Lyon, sous la baguette de son directeur musical Kazushi Ono, se montre précis et dynamique, et la troupe de solistes est à nouveau dominée par la soprano Olga Peretyatko (Le Rossignol) et le ténor Edgaras Montvidas (Le Pêcheur), deux artistes régulièrement invités sur la scène lyonnaise.
François Jestin
Stravinsky : LE ROSSIGNOL et autres fables - le 22 octobre 2010 à l’Opéra de Lyon