
Le Grand Palais célèbre un peintre américain souvent inspiré par Paris et ses artistes.
par Viviane Vuilleumier
Edward Hopper a séjourné à de nombreuses reprises à Paris dans les premières années du XXe siècle, et il s’est d’une certaine manière laissé inspiré par des artistes tels Degas, Marquet ou Vallotton. Le Grand Palais lui rend hommage en exposant ses œuvres jusqu’au 28 janvier 2013.
Edward Hopper (1882-1967) s’est fait connaître comme l’un des représentants du naturalisme, car ses toiles reflétaient la vie quotidienne des gens de la classe moyenne, avec des personnages souvent mélancoliques ou esseulés. Il est également l’auteur de gravures en eau-forte et d’aquarelles, mais ce sont surtout ses huiles sur toile qui sont exposées.
Les peintures d’Edward Hopper ont la simplicité trompeuse des mythes, l’évidence des images d’Epinal. Chacune d’elles est un condensé des savoirs hypothétiques, des rêves que nous inspire l’Amérique. Expression des sentiments les plus poignants, ou pures constructions mentales, ces peintures donnent lieu aux interprétations les plus contradictoires.
Romantique, réaliste, symboliste, et même formaliste, Hopper a été enrôlé tour à tour sous toutes les bannières. C’est cette complexité, signe de la richesse de cette oeuvre que s’efforce d’éclairer cette exposition.
Conçue chronologiquement, elle se compose de deux grandes parties : la première, consacrée aux années de formation, rapproche les œuvres de Hopper de celles de ses contemporains et de celles, découvertes à Paris, qui ont pu l’inspirer. La seconde partie à l’art de la maturité, des premières peintures emblématiques de son style personnel à ses œuvres ultimes.
Jusqu’au 28 janvier 2013.